mercredi 12 août 2009

la fin du voyage....




J’ouvrais les yeux vers 9 h 00 le lendemain matin. Tout était calme et la pièce était baignée dans une douce pénombre. Il commençait à faire chaud et j’entendais les filles qui discutaient à voix basse dans la pièce d’à côté. Très vite je me levais, ce n’était pas le moment de traîner sur le matelas, la journée allait être longue, on avait un tas de choses à faire. Le jules était comme moi, pressé de faire le tour de la maison. En deux temps trois mouvements, nous étions tous debout pour partir à la découverte des lieux.

L’escalier semblait immense, les plafonds étaient hauts mais la première chose que je remarquais c’est que le ménage avait été très mal fait et qu’avant d’installer quoi que ce soit, j’allais devoir nettoyer. Jules râlait, argumentant qu’une personne avait passé 8 heures hier pour que tout soit propre…. Première constatation, nous n’avions pas les mêmes valeurs sur la façon de faire le ménage !!!

On regardait vite fait les chambres et les filles choisirent chacune la leur sans problème. Il restait une chambre qui servirait de chambre d’amis. La salle de bains des filles était spacieuse, aménagée d’une grande baignoire. Notre salle de bains était dans la continuité de notre chambre. Nous avions également une grande terrasse que l’on partageait avec la chambre de Marianne.

Le salon était immense et sur un niveau plus bas par rapport à la salle à manger, trois grandes marches y menait, c’était charmant. Ce qui me plaisait c’était surtout la grande baie vitrée et toutes les fenêtres qui apportaient de la lumière. Il y avait une terrasse qui partait de la salle à manger jusqu’au salon. La cuisine était grande mais les meubles pas à mon goût du tout.

On décida de prendre le petit déjeuner sur la terrasse. Jules installa le salon de jardin tout neuf qu’on avait acheté pour l’occasion et fait partir dans notre cadre. Une fois le parasol en place, on prit notre premier petit déjeuner dehors, ce fut pour nous l’occasion d’apercevoir ce qu’il y avait autour de la maison et aussi de libérer le chat qui semblait apprécier sa nouvelle demeure. Pas de danger qu’il se perde, la maison était entourée d’un petit mur et connaissant ma Lili, elle n’allait pas s’aventurer au dehors de sitôt.


Il ne fallait pas trop traîner. On avait décidé pour cette journée qu’on commencerait à s’installer, Jules irait récupérer la voiture de location, il irait à l’aéroport chercher les 13 cartons qui étaient arrivés depuis plusieurs jours et on ferait les courses. Comme on avait tous les meubles de la chambre de Rébecca, on installerait sa chambre en priorité et on viderait les cartons de la cuisine aussi. Jules passerait un coup de fil pour voir pourquoi nos chambres n’étaient pas livrées. Et on irait, dans la semaine, acheter une salle à manger et un salon.

On s’est tous mis au boulot et la matinée s’est passée très vite. Je me souviens du repas du midi. Nous n’avions rien pour déjeuner et Jules était parti à la recherche d’une épicerie où il pourrait trouver des sandwichs ou quelque chose de potable pour manger.


Il n’avait pas trouvé grand-chose dans le coin, c’était un quartier résidentiel et la première épicerie était en fait une toute petite échoppe ou il avait trouvé des pitotes, du thon, du fromage, on allait se débrouiller avec ça.

En début d’après midi, Jules prit un taxi pour aller récupérer la voiture de location et filer jusqu’à l’aéroport chercher nos cartons. Linotte était dehors allongée sous un arbre, Moïse allait et venait, Sacha était dans sa cage, sur la terrasse, je ne l’avais pas encore laissé en liberté, je voulais attendre quelques jours qu’il s’habitue.

Nous étions toutes les trois là haut occupées à installer la chambre de Rébecca, les animaux étaient en bas, Sacha sur la terrasse était le roi du monde et après son enfermement pendant des heures durant le voyage de la veille, il appréciait les joies du grand air et de la chaleur, il se laissait même aller à de petits cris. Je me disais qu’il allait pouvoir profiter chaque instant et qu’il serait souvent dehors, vu le temps ici, ça ne serait que du bonheur pour lui.

Rébecca s’extasiait en ouvrant les cartons, elle découvrait des joujoux qu’elle avait oubliés et qui tout à coup lui revenaient en mémoire. C’est vrai que la plupart de ses affaires avaient été empaquetées depuis deux mois, pour elle c’était tout nouveau de tout redécouvrir.

Au bout de deux heures, tout fut installé, le lit était fait. Il fallait juste accrocher les décorations au mur, c’est Jules qui s’en chargerait. Mission accomplie, on avait reproduit la chambre de France, ici, sur la terre d’Israël…..

Les filles bricolaient maintenant dans la chambre de Marianne, sa chambre ne serait pas livrée aujourd’hui, elle n’était pas prête tout simplement alors qu’elle avait été commandée depuis deux mois !!! je râlais et culpabilisais en même temps, Rébecca était installée et pas Marianne…. On nous avait assurés que le matelas serait livré le lendemain matin. Elle avait encore une nuit à passer sur les couettes !!! Notre chambre qui avait été commandée en même temps serait livrée dans la semaine…..décidemment, ça ne se déroulait pas comme prévu !!

Je descendais pour me désaltérer et en regardant vers la terrasse j’eu tout à coup un gros choc. Je n’apercevais plus la cage du perroquet. J’ai d’abord cru que je rêvais et je me mis à courir sur la terrasse. Il y avait bien le pied de la cage mais plus la cage. J’eus un passage à vide, comme si je ne me souvenais plus de rien. Peut-être que j’avais remis la cage dedans…. Je rentrais bien vite, fit le tour de la maison mais non….. en quelques minutes je compris tout de suite qu’on m’avait volé mon perroquet, mais comment était-ce possible. Je n’en revenais pas, je regardais le mur, j’avais le palpitant qui battait à 100 à l’heure, j’étais choquée.

Je sortis bien vite de l’enceinte de la maison, je regardais partout, mais personne aux alentours. Je ne comprenais pas, le chien n’avait pas aboyé, lui qui toujours donnait l’alerte. C’est en pleurs que j’appelais Jules qui revenait de l’aéroport la voiture chargée à bloc. En m’entendant il eut peur, et me demanda de me calmer, essayant de me rassurer et me disant qu’on allait tout faire pour retrouver Sacha.

Je n’en revenais pas, quelqu’un avait sauté au dessus du muret qui était quand même à une certaine hauteur, avait enlevé la cage de son pied et était repassé de l’autre côté avec le perroquet. Je n’avais rien vu, je n’avais rien entendu, le chien n’avait pas aboyé…. Une histoire de fou, j’avais l’impression de devenir cinglée.

Il me fallu un certain bout de temps avant de retrouver mes esprits. Les filles étaient comme moi désolées et en pleurs aussi. Elles sortirent pour voir si elles ne pouvaient pas avoir des informations et Marianne trouva bien vite l’endroit où le voleur était passé, un endroit ou le bougainvillier était tout aplati.

On en déduit bien vite qu’ils devaient être deux, un qui avait sauté le mur, attrapé la cage et l’avait passé à l’autre qui était resté de l’autre côté.

Je m’en voulais, pourquoi je l’avais laissé dehors, c’était de ma faute, j’aurai du le rentrer avec nous mais il était tellement heureux en plein air. Peut-être que si je l’avais laissé en liberté ils n’auraient pas oser l’approcher, il ne se serait pas laissé faire, il avait une fois fait un trou dans la main de mon père qui avait simplement voulu le caresser.

Mon pauvre Sacha, lui que j’avais apprivoisé jour après jour, mois après mois, doucement mais sûrement..... il m’en avait fallu du temps, je n’avais jamais baissé les bras, ce fût un travail de longue haleine et la première fois qu’il nous avait dit bonjour quelle joie, quelle victoire. J’avais commencé ensuite à lui apprendre d’autres mots, petit à petit..... lorsque je partais travailler je lui laissais la radio pour ne pas qu’il se sente seul et pour qu’il enregiste de nouveaux sons. Il imitait le chat et le chien à merveille tellement bien parfois qu’on s’y méprenait.

Mon pauvre Sacha, j’étais attachée à lui, il faisait partie de notre famille. Je n'avais jamais imaginé tenter l'aventure sans l'emmener. C’est un animal singulier vous savez un perroquet, mais tellement intelligent et intéressant..... oh non je ne pouvais le croire, Il avait fait une si longue route et il n’avait pas bougé, il avait été d’une sagesse exemplaire et voilà qu’il terminait son voyage de cette façon. Jamais plus il ne me dirait « il est beau Sacha !!! » non non, c'était impossible qu'on me l'ait volé, y il avait sûrement une explication.... on allait le retrouver....c'était trop injuste, ça ne pouvait pas nous arriver, pas maintenant alors qu'il n'y avait même pas 24 heures que nous étions en terre promise !!!

Mon chagrin fit bien vite place à la rage, et cette rage ne me quitterait pas de sitôt.

17 commentaires:

  1. Mais quelle horreur .... Comment ensuite se réjouir d'une nouvelle vie quand les choses commencent si mal ?

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  2. Pauvre perroquet !
    Tiens, il m'en faudrait un sur mon bateau, c'est si sympa...

    Mais au fait, on ne connait pas encore la suite, Sacha n'est peut-être pas tout à fait disparu ? ( je suis un optimiste moi ! )

    Besos et merci de cette belle histoire, Ysa.
    Jack

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  3. C'est dommage pour ton perroquet mais vaut mieux que ça ait été lui plutôt qu'une de tes filles qui soit enlevée non ?? T'as dû flipper pendant des mois après ça.

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  4. Ben voilà, se servir n'est pas voler!!!

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  5. mais c'est triste ça, non dis-moi qu'il y a une suite.
    mais ils sont malades les gens, t'es là depuis quelques heures et ils ont déjà repéré un oiseau à voler.
    encore heureux que tu les aies pas vu ni entendu, et s'il partait un mauvaix coup à toi ou tes filles.
    je t'en pries dis-moi qu'il y a une belle finale.

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  6. J´en ai la chair de poule a te lire ...
    Quel horreur et quel triste depart pour une nouvelle vie ....

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  7. je garde tout cela sous le coude car toujours pas de connexion, j'ai peur pour mes vacances... tant pis...
    bon weekend

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  8. Coucou ma belle
    Je reviens te lire bientôt, je suis coincée en pleine mer sans adsl et ça ne répond pas comme je veux.... biz, la jolie..... ckankonvaou
    http://ckankonvaou-ckankonvaou.blogspot.com

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  9. dis-nous que vous l'avez retrouvé hein... j'aime bien les fins heureuses moi !

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  10. Zut j'ai un peu peur de la suite....
    C'est toi qui a choisi ce beau prénom ?
    Sacha en Russie c'est le diminutif d'Alexandre et puis je pense aussi au joli film d'Alexandre Arcadi, pour Sacha ...
    Il y a quand même des histoires qui finissent bien hein Ysa...
    Je t'embrasse et bonne journée !!!
    Tiens c'est déjà le matin ici !
    Hier nous avons eu 35°et j'ai pensé à toi !!!!!

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  11. Allez, la suite et le happy end, j'espère !

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  12. Je veux la suite et j'aimerais que le perroquet revienne...

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  13. c'est affreux ça. pourvu que Sacha soit retrouvé au prochain épisode...

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  14. JOELLE : et oui, premier jour et déjà des misères !!! et ce n'est qu'un début !!!

    JACK : Oui c'est bien d'être optimiste mais des fois ça ne suffit pas !!! je t'imagine avec un bel ara, tous les pirates en ont un !!

    SCO : Oui dommage pour mon perroquet, il était si adorable.... il n'y a pratiquement jamais d'enlèvements d'enfants en Israël, c'est une chose très rare....

    MAE : Oui c'est ce qu'ont du penser les deux auteurs... ils ont emprunté l'oiseau !!

    CHANTILLY : Ils ont du vraiment être très discrets, car le chien n'a rien capté non plus et pourtant il est expert en la matière, il devait être crevé du voyage de la veille !!!

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  15. EMMA : Un départ plus que merdique et s'il n'y avait que ça....

    CKK : Coincée, en pleine mer, et béh, c'est la dolce vita !!!profites bien, tu auras le temps de lire mes conneries à ton retour !!!

    FIGELE : Moi aussi j'aime les "happy end", mais là je ne sais pas si ça va le faire !!!

    VIRGINIE : C'est en pensant au film Pour Sacha que je l'ai appelé comme ça. Il y a surement des histoires qui se terminent bien, en plus on y a vraiment cru, on était pas loin du but avec Sacha, mais......

    BRICO GIRL : la suite arrive,

    HEURE BLEUE : Moi aussi j'aurais aimé qu'il revienne, on aura tout fait pour, on aura presque atteint notre but.... mais....

    NORZEM : Il sera localisé en tout cas !!!

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  16. C’est toujours un plaisir que de vous lire. J’ai beaucoup apprécié me balader au fil de vos pages. Merci pour cette pause détente.

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  17. Rêves de tables : Bienvenue ici, je suis contente de vous faire rêver, on a besoin de rêves pour avancer dans la vie....

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