Il est deux heures du matin, les rues sont encore animées. Il fait frais et pourtant les gens flânent dehors. Il y a du monde aux terrasses des cafés, il y a du monde dans les restaurants, ici on mange 24 h sur 24 et un steack-frites à cette heure, quoi de plus normal…..
Le long de la plage déambulent les couples enlacés, des jeunes à vélo ou juchés sur des planches à roulettes s’amusent sans se soucier de l’heure qu’il est. Les chiens profitent de leur dernière promenade, les taxis continuent leurs allées et venues. Les parasols sont fermés mais les tables des plages occupées, les gens se promènent le long de l’eau, certains se risquent à y tremper les pieds…. Beaucoup d’immeubles sont encore allumés… Ici les gens ne dorment jamais….
Je prends la direction de Jaffa. L’horloge ottomane qui trône au milieu de la petite place brille de mille feux. Il est deux heures du matin et il y a foule chez Aboulafia, les gens achètent des pitotes qu’ils font remplir de shwarma, des pitotes fraiches qui sortent du four, à toute heure du jour et de la nuit, les serveurs s’activent dans le restaurant d’en face, même le marchand de bagel est encore ouvert, le vendeur attend patiemment, il sera récompensé, un homme gare sa voiture là où c’est interdit, bloque la circulation et se commande un énorme bagel rempli de fromage et salades de toutes sortes…. seul le glacier fait la tête, il ne fait pas recette ce soir mais il fait frais…..
La makolète arabe ne ferme jamais, assis devant des verres de café fumant, quatre hommes jouent aux cartes et les conversations semblent animées. Le marchand de légumes réapprovisionne son stand, il empile les bananes les unes sur les autres et jette avec nonchalance sa cigarette sur le trottoir. Il est deux heures du matin et personne n’achète de légumes, mais s’il est ouvert c’est qu’il doit quand même avoir des clients. Deux hommes sortent de la boutique « AM-PM » pizzas surgelées à la main, ils enfourchent une moto et s’enfuient dans la nuit.
Les jeunes squattent les bancs des parcs, cannettes de cola à la main ils parlent bruyamment en faisant de grands gestes. Les chats fouillent les poubelles et se battent à grand coup de pattes et de miaulements stridents, c’est le plus fort qui gagnera et peut-être qu’il partagera mais peut-être pas……
Ma petite rue est calme, les bougainvilliers sont endormis, ils s’affalent le long des murs de pierre, ma bâtisse est allumée, les voisins ne dorment pas où alors ils laissent une lumière, ça se fait beaucoup ici…. Un chat noir ayant aperçu la lueur de mes phares se jette sur le côté, il est immobile et me fixe de ses yeux dorés. Deux hélicoptères volent le long de la mer, ils surveillent les côtes, ils font partie du paysage, quoi de plus normal…..
Il est deux heures du matin et je ne trouve pas le sommeil, j’imprime ces images dans un coin de ma mémoire, je vis à Tel-Aviv, la ville qui ne dort jamais et j’aime cette ambiance nocturne moi qui pourtant avant détestais. Je vis à Tel-Aviv, je suis Israélienne, je me le répète sans fin par peur d’oublier….
Le sommeil ne m’emporte pas, trop de choses à penser, trop de chagrin, peur de laisser tout ce qu’ici me plait, peur de ne jamais les retrouver. Une larme discrète coule le long de ma joue. Je l’essuie furtivement…. J’en ai essuyé beaucoup aujourd’hui……je ne sais plus les contrôler. Au loin un chien aboie, il donne le signal et très vite d’autres se joignent au tintamarre….. j’apprécie presque ce bruit…..
Le long de la plage déambulent les couples enlacés, des jeunes à vélo ou juchés sur des planches à roulettes s’amusent sans se soucier de l’heure qu’il est. Les chiens profitent de leur dernière promenade, les taxis continuent leurs allées et venues. Les parasols sont fermés mais les tables des plages occupées, les gens se promènent le long de l’eau, certains se risquent à y tremper les pieds…. Beaucoup d’immeubles sont encore allumés… Ici les gens ne dorment jamais….
Je prends la direction de Jaffa. L’horloge ottomane qui trône au milieu de la petite place brille de mille feux. Il est deux heures du matin et il y a foule chez Aboulafia, les gens achètent des pitotes qu’ils font remplir de shwarma, des pitotes fraiches qui sortent du four, à toute heure du jour et de la nuit, les serveurs s’activent dans le restaurant d’en face, même le marchand de bagel est encore ouvert, le vendeur attend patiemment, il sera récompensé, un homme gare sa voiture là où c’est interdit, bloque la circulation et se commande un énorme bagel rempli de fromage et salades de toutes sortes…. seul le glacier fait la tête, il ne fait pas recette ce soir mais il fait frais…..
La makolète arabe ne ferme jamais, assis devant des verres de café fumant, quatre hommes jouent aux cartes et les conversations semblent animées. Le marchand de légumes réapprovisionne son stand, il empile les bananes les unes sur les autres et jette avec nonchalance sa cigarette sur le trottoir. Il est deux heures du matin et personne n’achète de légumes, mais s’il est ouvert c’est qu’il doit quand même avoir des clients. Deux hommes sortent de la boutique « AM-PM » pizzas surgelées à la main, ils enfourchent une moto et s’enfuient dans la nuit.
Les jeunes squattent les bancs des parcs, cannettes de cola à la main ils parlent bruyamment en faisant de grands gestes. Les chats fouillent les poubelles et se battent à grand coup de pattes et de miaulements stridents, c’est le plus fort qui gagnera et peut-être qu’il partagera mais peut-être pas……
Ma petite rue est calme, les bougainvilliers sont endormis, ils s’affalent le long des murs de pierre, ma bâtisse est allumée, les voisins ne dorment pas où alors ils laissent une lumière, ça se fait beaucoup ici…. Un chat noir ayant aperçu la lueur de mes phares se jette sur le côté, il est immobile et me fixe de ses yeux dorés. Deux hélicoptères volent le long de la mer, ils surveillent les côtes, ils font partie du paysage, quoi de plus normal…..
Il est deux heures du matin et je ne trouve pas le sommeil, j’imprime ces images dans un coin de ma mémoire, je vis à Tel-Aviv, la ville qui ne dort jamais et j’aime cette ambiance nocturne moi qui pourtant avant détestais. Je vis à Tel-Aviv, je suis Israélienne, je me le répète sans fin par peur d’oublier….
Le sommeil ne m’emporte pas, trop de choses à penser, trop de chagrin, peur de laisser tout ce qu’ici me plait, peur de ne jamais les retrouver. Une larme discrète coule le long de ma joue. Je l’essuie furtivement…. J’en ai essuyé beaucoup aujourd’hui……je ne sais plus les contrôler. Au loin un chien aboie, il donne le signal et très vite d’autres se joignent au tintamarre….. j’apprécie presque ce bruit…..
A 5 heures le muezzin appellera pour la prière…… je ne l’entends pas à chaque fois mais depuis quelques temps je l’entends de plus en plus souvent, peut-être qu’inconsciemment je le guette, j’aime cet appel qui brise le silence, il marque la venue du jour…… le son est limpide et doux…..il me berce presque…..
Il est cinq heures du matin, le muezzin commence à chanter, une lueur légère se glisse entre les volets, je ne dors toujours pas, dans une heure le camion des poubelles passera dans les ruelles, j’entendrai les hommes crier et s’engueuler comme à l’accoutumée…..
Nous sommes à Tel-Aviv, la ville qui ne dort jamais….